Despite Brexit, Messy Church is doing its best to maintain the ‘entente cordiale’!
Last month I met up with Marie Billon who is a journalist based in this country working for Reform Magazine in France and I took her along to Messy Church in north east London. She was interested to write an article about this new style of church that is taking the western world by storm, although to be fair there aren’t any Messy Churches that we know of yet in France.
The Messy Church service at Loughton Methodist took as its theme the Get Messy session about listening to God and the story of the call of young Samuel. Marie joined almost 100 of us on a Sunday afternoon and she had lots of opportunities to interview children and parents as well as myself and Tom the local Messy Church leader.
She recently sent her article, in French of course, and it is below for your interest. She certainly caught the flavour of what was going on and the BRF Messy Team was intrigued to see that she found a French name for Messy Church namely: Église du Joyeux bazar
Messy Church has really taken off in neighbouring countries in Europe, particularly Denmark, Sweden and the Netherlands. Maybe this article will sow seeds that will soon bear fruit in France as well.
ROYAUME-UNI. Comment faire pour attirer les familles, celles qui ne viennent plus ou n’ont jamais fréquenté les églises ? Les « Messy Church », ou Églises du Joyeux bazar, ont été créées spécialement pour elles. Plus de 3 000 paroisses dans le monde participeraient à ce mouvement, lancé en 2004.
Un joyeux pêle-mêle, une surprise
En entrant dans l’église méthodiste de Loughton, au nord de Londres, on croirait s’être trompé d’adresse. La grande croix en bois est là, l’estrade d’où le pasteur fait son sermon aussi, mais les bancs et les chaises sont éparpillés, certains autour de tables, d’autres sans ordre particulier. Ce qui surprend le plus cependant, c’est le bruit… Dans cette cohue, quelques dizaines d’enfants courent et crient, d’autres sont assis et participent à des ateliers d’arts plastiques… Ce dimanche, l’église est une ‘Messy Church’. “Messy” signifie désordre, mais c’est un terme tendre, positif, explique Martyn Payne, l’un des fondateurs de ce mouvement. L’Église du Joyeux bazar lui paraît une traduction appropriée. Au Québec, on appelle ça l’Église pêle-mêle, en Allemagne, l’Église surprise.
Le mouvement a été créé en 2004 par Lucy Moore, qui vivait alors à Portsmouth, dans le sud de l’Angleterre. Aujourd’hui, plus de 3 000 paroisses chrétiennes dans le monde organiseraient leur propre ‘Messy Church’ en moyenne une fois par mois, dit-elle. Nous nous sommes rendu compte que de moins en moins de familles venaient à la messe du dimanche matin. Nous voulions créer une occasion spéciale pour les familles, pour que les parents et leurs enfants puissent venir à l’église ensemble et passer du bon temps. Aller à l’église doit être une expérience agréable. Et pour rendre cela possible, il fallait s’éloigner du modèle traditionnel où on écoute passivement un sermon et fonder une Église participative.
Arts plastiques
Les enfants participent en effet joyeusement. Chaque événement de la Messy Church est construit autour d’un texte, ‘d’un récit de la Bible’, corrige Martyn. Aujourd’hui, c’est lui le raconteur et il a choisi l’appel à Samuel. Ce jeune homme qui entend Dieu alors qu’il est dans son lit, mais ne reconnaît pas la voix du Seigneur. Le message du jour est donc l’écoute. La vingtaine de volontaires de l’Église de Loughton ont créé 10 activités autour de ce thème. ‘Je suis en train de construire un petit tambourin’, explique Alfie, 9 ans. ‘Je prends deux assiettes en carton, que je décore avec des dessins, je verse du riz dedans et j’agrafe les deux assiettes pour enfermer le riz à l’intérieur.’ Le petit garçon secoue alors son tambourin fait maison avant de passer à la confection d’un mégaphone avec une feuille de papier cartonné roulée en entonnoir… ‘Ce sont des accessoires pour se faire entendre’, explique Jo, la maman d’Alfie, qui fait partie des volontaires. Jo essaie de venir à toutes les Messy Church depuis que l’Église méthodiste a commencé à les organiser, en juin dernier. ‘C’est très relax. Si les gens demandent, on leur explique pourquoi on a choisi cette activité par rapport à l’histoire du jour. Mais on parle peu de religion, on fait de l’art plastique’.
C’est ce qui a attiré Tania et ses trois filles de 4, 2 et 1 ans pour la première fois aujourd’hui. ‘J’ai été baptisée catholique mais je ne suis pas pratiquante. J’aime cependant les valeurs que la Bible enseigne et je suis contente que mes enfants y aient accès en s’amusant’!
L’organisateur de la Messy Church de l’Église de Loughton est Tom, un employé laïc. ‘Je voulais attirer de nouvelles familles, celles qui ne viennent plus ou n’ont jamais fréquenté une église. On compte sur le bouche à oreille et sur les réseaux sociaux.
C’est son amie Cat qui a parlé des Messy Church à Tania. Elle fréquente l’Église méthodiste depuis des années. ‘La Messy Church permet à mes enfants d’avoir une image positive de l’Église. Le dimanche matin, je demande à Odette, qui a 4 ans, si elle veut venir à l’office avec moi, et parfois elle en a vraiment envie. Ocian a 2 ans, il est encore trop jeune, mais au moins il est déjà ouvert à la religion’.
C’est aussi pour cette raison que Phil vient à toutes les Messy Church avec ses deux enfants, même s’il est anglican. Toby, 1 an et demi, observe du haut des bras de son papa jusqu’à ce qu’il s’agite pour qu’il le pose par terre. ‘Non, non’, dit Phil. ‘Il va vouloir casser la tour Jenga que sa grande sœur est en train de construire’. Toby crie son mécontentement mais, dans la cohue générale, on le remarque à peine. Une petite fille tape sur des cymbales, d’autres crient aux deux bouts des fils d’un téléphone qu’ils ont fabriqué avec des gobelets. De l’autre côté de la salle, les plus grands empilent des cartons pour créer un temple.
Souriante au milieu de ce joyeux bazar, Eppie, une grand-mère de 65 ans, discute avec d’autres adultes. ‘Les petits s’amusent et moi ça me fait sortir de la maison. Ma fille est là aussi, donc je ne suis pas obligée de venir, mais sinon, je serais seule chez moi. Je ne suis pas croyante, je viens pour la compagnie’.
Au bout d’une heure et demie de jeux et de cris, Tom appelle tout le monde à se rassembler près de l’estrade pour chanter une chanson, une prière sur une musique pop presque techno.
Et voici venue l’heure de l’histoire. Martyn n’a pas de livre. Il est debout, et il parle à son audience pas toujours sage : ‘Vous aussi vous avez du mal à vous endormir parfois, comme Samuel?’ Les enfants répondent avec enthousiasme… Les parents, assis, se reposent enfin. Martyn continue à faire participer les petits tout au long de l’histoire avant de conclure : ‘Quand vous faites du coloriage, ou que vous mangez, Dieu peut vous parler’.
Un clin d’œil vers la dernière phase de la Messy Church : le repas. Tout le monde y est invité dans le hall de l’église pour continuer à faire des rencontres.
MARIE BILLON CORRESPONDANCE DE LONDRES
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